Comment jouez-vous au pédalier?
Comment jouez-vous au pédalier?
Merci pour vos explications
Modifié en dernier par ShiloKuma le ven. mars 13, 2020 7:07 am, modifié 3 fois.
Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Un vrai et interessant sujet de dissertation que tu nous proposes là.
On pourrait commencer par l’aspect pratique ou comment utiliser au mieux un pédalier avant d’aborder le reste.
J’ai fait quelques années d’orgue classique. Je rapporte ce que PIERRONT et BONFILS préconisaient dans leur méthode d’orgue.
Se placer au centre des claviers et pédalier et n’en pas bouger. C’est ce qui permet d’assurer l’exacte position du ou des pieds sur les notes à jouer lorsque on a mémorisé avec un entrainement suffisant les intervalles entres chaque note du pédalier.. (sans regarder les pédales).
S’asseoir au bord du banc (un accessoire important dans ce contexte auquel on ne peut substituer ni chaise ni fauteuil….la hauteur d’un banc de Hammond est de 60 cm). La majeure partie des cuisses ne doit pas reposer sur le banc.
L’enfoncement des touches du pédalier s’obtient par l’articulation de la cheville. De haut en bas et de bas en haut (mouvement de bascule). Non pas comme certains qui enfoncent les pédales en soulevant cuisse et genoux (fatigant au bout d’un moment). Cuisses et genoux accompagnent le mouvement de la cheville mais ne le commandent pas.
En general Talon pour jouer les pédales naturelles, pointe pour les pédales surelevées. Mais de nombreuses situations font exception (sans entrer dans le détail)
Les chaussures : Pierront et Bonfils préconisent des souliers souples (pour une bonne articulation de la cheville), semelles cuir pas trop épaisses (pratique pour les glissés) avec un talon assez haut afin d’assurer un contact tactile avec le pédalier. Je rajouterai qu’il faut éviter les chaussures à semelle débordante.
Certains de nos camarades ici jouent le pédalier et qu’ils n’hésitent pas à s’exprimer sur ce premier point.
On pourrait commencer par l’aspect pratique ou comment utiliser au mieux un pédalier avant d’aborder le reste.
J’ai fait quelques années d’orgue classique. Je rapporte ce que PIERRONT et BONFILS préconisaient dans leur méthode d’orgue.
Se placer au centre des claviers et pédalier et n’en pas bouger. C’est ce qui permet d’assurer l’exacte position du ou des pieds sur les notes à jouer lorsque on a mémorisé avec un entrainement suffisant les intervalles entres chaque note du pédalier.. (sans regarder les pédales).
S’asseoir au bord du banc (un accessoire important dans ce contexte auquel on ne peut substituer ni chaise ni fauteuil….la hauteur d’un banc de Hammond est de 60 cm). La majeure partie des cuisses ne doit pas reposer sur le banc.
L’enfoncement des touches du pédalier s’obtient par l’articulation de la cheville. De haut en bas et de bas en haut (mouvement de bascule). Non pas comme certains qui enfoncent les pédales en soulevant cuisse et genoux (fatigant au bout d’un moment). Cuisses et genoux accompagnent le mouvement de la cheville mais ne le commandent pas.
En general Talon pour jouer les pédales naturelles, pointe pour les pédales surelevées. Mais de nombreuses situations font exception (sans entrer dans le détail)
Les chaussures : Pierront et Bonfils préconisent des souliers souples (pour une bonne articulation de la cheville), semelles cuir pas trop épaisses (pratique pour les glissés) avec un talon assez haut afin d’assurer un contact tactile avec le pédalier. Je rajouterai qu’il faut éviter les chaussures à semelle débordante.
Certains de nos camarades ici jouent le pédalier et qu’ils n’hésitent pas à s’exprimer sur ce premier point.
Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Merci pour ce premier retour très instructif.
Pour le banc, pour l'instant c'est une assise ronde comme j'ai expliqué dans l'autre sujet sur le matériel, le banc ce sera pour plus tard, mais déjà la hauteur est la bonne comme j'ai indiqué aussi.
La situation bien au centre des claviers je connais aussi déjà avec le piano en général et l'orgue, et l'assise est fixe déjà comme elle laisse des traces facilement repérables sur le tapis sur lequel est posé l'ensemble.
Pour le talon pointe aussi j'ai bien compris le principe, et que le mouvement efficace ne fait pas de bruit particulièrement. C'est juste que je n'y arrive que très approximativement, mais je sais que cela va venir.
Et je suis d'autant plus motivé que je sens bien tout le potentiel musical de développer un jeu fluide au pied, comme cela apporte la troisième "personne" musicale, soit la possibilité de reposer chacun des manuel sur le jeu des deux autres, comme à la batterie où il y a aussi le pied droit (mais à la différence de la batterie, il y a l'aspect chromatique du pédalier, et on a au moins la jambe gauche suspendue alors que les deux sont appuyées de façon fixe sur le pied de grosse caisse et de charley à la batterie, où il y a aussi une problématique talon pointe mais différente et plus intuitive à développer.)
Reste les chaussures, j"avoue ne pas être très enclin à porter des chaussures à talon pour jouer de l'orgue, je n'en ai pas pour commencer et je préférerais que ce soit possible avec des espadrilles, j'en chercherai cet été comme on n'en trouve pas en cette saison (je n'ai pas regardé en ligne toutefois). J'ai des chaussures de ville fines et peu débordantes mais je m'inquiète de râper les touches avec et j'ai vu que Gospel Musicians propose sur youtube de commencer en chaussettes plutôt justement pour faciliter le placement des pieds sans cette aide et bien sentir le pédalier naturellement, même si c'est plus difficile au début.
Bref merci pour ces pistes, j'y retourne!
Pour le banc, pour l'instant c'est une assise ronde comme j'ai expliqué dans l'autre sujet sur le matériel, le banc ce sera pour plus tard, mais déjà la hauteur est la bonne comme j'ai indiqué aussi.
La situation bien au centre des claviers je connais aussi déjà avec le piano en général et l'orgue, et l'assise est fixe déjà comme elle laisse des traces facilement repérables sur le tapis sur lequel est posé l'ensemble.
Pour le talon pointe aussi j'ai bien compris le principe, et que le mouvement efficace ne fait pas de bruit particulièrement. C'est juste que je n'y arrive que très approximativement, mais je sais que cela va venir.
Et je suis d'autant plus motivé que je sens bien tout le potentiel musical de développer un jeu fluide au pied, comme cela apporte la troisième "personne" musicale, soit la possibilité de reposer chacun des manuel sur le jeu des deux autres, comme à la batterie où il y a aussi le pied droit (mais à la différence de la batterie, il y a l'aspect chromatique du pédalier, et on a au moins la jambe gauche suspendue alors que les deux sont appuyées de façon fixe sur le pied de grosse caisse et de charley à la batterie, où il y a aussi une problématique talon pointe mais différente et plus intuitive à développer.)
Reste les chaussures, j"avoue ne pas être très enclin à porter des chaussures à talon pour jouer de l'orgue, je n'en ai pas pour commencer et je préférerais que ce soit possible avec des espadrilles, j'en chercherai cet été comme on n'en trouve pas en cette saison (je n'ai pas regardé en ligne toutefois). J'ai des chaussures de ville fines et peu débordantes mais je m'inquiète de râper les touches avec et j'ai vu que Gospel Musicians propose sur youtube de commencer en chaussettes plutôt justement pour faciliter le placement des pieds sans cette aide et bien sentir le pédalier naturellement, même si c'est plus difficile au début.
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Bonjour les amis,
Sujet très Interessant, merci Shilokuma de l'avoir évoqué
Je rejoins certaines observations d'Alain
La position importante est de se placer devant le "LA" de la troisième octave situé pratiquement au milieu.
Éviter comme le précise Alain de se déplacer en restant bien au centre de façon à ce que la jambe gauche, cheville et pied puissent naviguer de gauche à droite et vice versa.
Le pied droit sur la pédale d'expression.
La jambe gauche dirigera le pied sur les touches du pédalier, et comme l'indique Alain, c'est la cheville qui par son mouvement opérera les basses avec talon et pointe.
Toutefois, par mon expérience ayant commencé très tôt avec un pédalier de 13 notes sur spinet, le jeu "talon-pointe" n'était pas bien facile.
Mais depuis que j'ai un 20 notes, le jeu de jambes ne me gêne pas dans la mesure où il faut balader le pied du do de base au sol de la seconde octave.
Par ailleurs, les touches bois longues de mon pédalier me permettent de jouer les basses en talon pointes très facilement, ce qui est moins commode sur un petit pédalier à touches courtes.
Sur un pédalier de 25 notes et vu la longueur des touches, le jeu Talon-pointe que nous décris Alain est parfaitement adapté, mais il faut préciser que le genou a son importance aussi dans cet exercice de basses au pédalier.
Concernant les chaussures, je préfère jouer les basses sans, avec des chaussettes ou pieds nu c'est parfait, apres c'est une question de confort personnel, et l'on ressent mieux les touches qu'avec des chaussures
Voila pour ma petite contribution.
Si d'autres camarades jouant les basses au pédalier, ils sont bienvenus pour partager leur experience.
A bientot,
Amicalement,
Michel
Sujet très Interessant, merci Shilokuma de l'avoir évoqué
Je rejoins certaines observations d'Alain
La position importante est de se placer devant le "LA" de la troisième octave situé pratiquement au milieu.
Éviter comme le précise Alain de se déplacer en restant bien au centre de façon à ce que la jambe gauche, cheville et pied puissent naviguer de gauche à droite et vice versa.
Le pied droit sur la pédale d'expression.
La jambe gauche dirigera le pied sur les touches du pédalier, et comme l'indique Alain, c'est la cheville qui par son mouvement opérera les basses avec talon et pointe.
Toutefois, par mon expérience ayant commencé très tôt avec un pédalier de 13 notes sur spinet, le jeu "talon-pointe" n'était pas bien facile.
Mais depuis que j'ai un 20 notes, le jeu de jambes ne me gêne pas dans la mesure où il faut balader le pied du do de base au sol de la seconde octave.
Par ailleurs, les touches bois longues de mon pédalier me permettent de jouer les basses en talon pointes très facilement, ce qui est moins commode sur un petit pédalier à touches courtes.
Sur un pédalier de 25 notes et vu la longueur des touches, le jeu Talon-pointe que nous décris Alain est parfaitement adapté, mais il faut préciser que le genou a son importance aussi dans cet exercice de basses au pédalier.
Concernant les chaussures, je préfère jouer les basses sans, avec des chaussettes ou pieds nu c'est parfait, apres c'est une question de confort personnel, et l'on ressent mieux les touches qu'avec des chaussures
Voila pour ma petite contribution.
Si d'autres camarades jouant les basses au pédalier, ils sont bienvenus pour partager leur experience.
A bientot,
Amicalement,
Michel
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Salut.
je rejoins mes camarades. Face au la, on ne se déplace pas (alors que je vois les pianistes se déplacer, ce que je travaille afin d'être plus tactile que positionnel en quelques-sortes).
Je joue en chaussettes car je coince moins qu'en chaussures, et je sens les touches (mais pas des pieds )
Le travail de répétition permet de prendre ses repères, physiquement. Autant en talon qu'en pointe. Démarrer par une pompe, fondamentale-quinte, en pointe, et en talon. Ajouter la tierce, et moduler (1-3-5, 1-3-1-5-8, etc). Ajouter la 7e ou la 6e. Ajouter les demis-tons (C F# G Db C F# B C ), des notes de passage de temps en temps, et profitez du talon pointe. Jouer des schémas de basse simples (1 2 3 5 ; 1 3 5 6 ; 1 3 5 7; 8 5 6 7 , avec 7e mineure ou Maj) etc. Changez de tonalité. Les notions d'harmonie sont bien utiles: connaitre chaque degré de chaque gamme; c'est très bien puisque ça se travaille facilement par ces ex de basses, mg ou pédalier.
En profiter pour ajouter l'accord correspondant, en changeant le renversement. Puis ajouter une rythmique, simple. Des styles de pompe simples/binaires, comme le reggae, la marche, le rock, la valse. Puis les rythmiques décalées comme la bossa, le swing, soul-jazz...
Et on complique au fur et à mesure.
Un autre 'truc' est je jouer légato ou staccato, selon les notes. Le reggae est un bon exemple. Ca change tout. Jouer qq chose de régulier, puis se mettre en défaut, changer des éléments pour casser l'automatisme.
C'est tellement agréable d'avoir une certaine aisance, indépendance, qui permet d'avoir un accompagnement et basse, puis de poser une mélodie/improvisation. Ca se travaille en mettant la barre assez basse: la simplicité, et l'indépendance. Faire tourner; Enlever des notes, déplacer/retarder/avancer la note et retomber sur ses pieds...
Même principe pour la mg et md. On peut aussi jouer en parallèle, pied et mg. La md peut faire des arpèges.
Néanmoins, je préfère jouer des choses simples, régulières, qui permettent l'aisance et le plaisir. Je choisi des morceaux de tout style, mais accessibles. Dans les tonalités adaptées au pied (par ex pas en B). J'essaie toujours quitte à passer à autre chose. Un peu d'auto-indulgence, et beaucoup de répétition.
Maintenant, je vais regarder tes interessantes vidéos, shilokuma...
je rejoins mes camarades. Face au la, on ne se déplace pas (alors que je vois les pianistes se déplacer, ce que je travaille afin d'être plus tactile que positionnel en quelques-sortes).
Je joue en chaussettes car je coince moins qu'en chaussures, et je sens les touches (mais pas des pieds )
Le travail de répétition permet de prendre ses repères, physiquement. Autant en talon qu'en pointe. Démarrer par une pompe, fondamentale-quinte, en pointe, et en talon. Ajouter la tierce, et moduler (1-3-5, 1-3-1-5-8, etc). Ajouter la 7e ou la 6e. Ajouter les demis-tons (C F# G Db C F# B C ), des notes de passage de temps en temps, et profitez du talon pointe. Jouer des schémas de basse simples (1 2 3 5 ; 1 3 5 6 ; 1 3 5 7; 8 5 6 7 , avec 7e mineure ou Maj) etc. Changez de tonalité. Les notions d'harmonie sont bien utiles: connaitre chaque degré de chaque gamme; c'est très bien puisque ça se travaille facilement par ces ex de basses, mg ou pédalier.
En profiter pour ajouter l'accord correspondant, en changeant le renversement. Puis ajouter une rythmique, simple. Des styles de pompe simples/binaires, comme le reggae, la marche, le rock, la valse. Puis les rythmiques décalées comme la bossa, le swing, soul-jazz...
Et on complique au fur et à mesure.
Un autre 'truc' est je jouer légato ou staccato, selon les notes. Le reggae est un bon exemple. Ca change tout. Jouer qq chose de régulier, puis se mettre en défaut, changer des éléments pour casser l'automatisme.
C'est tellement agréable d'avoir une certaine aisance, indépendance, qui permet d'avoir un accompagnement et basse, puis de poser une mélodie/improvisation. Ca se travaille en mettant la barre assez basse: la simplicité, et l'indépendance. Faire tourner; Enlever des notes, déplacer/retarder/avancer la note et retomber sur ses pieds...
Même principe pour la mg et md. On peut aussi jouer en parallèle, pied et mg. La md peut faire des arpèges.
Néanmoins, je préfère jouer des choses simples, régulières, qui permettent l'aisance et le plaisir. Je choisi des morceaux de tout style, mais accessibles. Dans les tonalités adaptées au pied (par ex pas en B). J'essaie toujours quitte à passer à autre chose. Un peu d'auto-indulgence, et beaucoup de répétition.
Maintenant, je vais regarder tes interessantes vidéos, shilokuma...
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
certes ces vidéos sont sympas et impressionnantes.
Mais elles mettent la barre haute, au moins au niveau de la dextérité. Car ces suites de notes ne sont pas si compliquées.
Comprendre les techniques, les schémas de basse, et l'harmonie permettent de s'adapter aux changements d'accords. Et on brode autour des repères, la fondamentale, la quinte, les notes de l'accord, etc.
Je conseille ( on en a déjà venté les bienfaits ) d'utiliser un logiciel pour baisser la vitesse d'un morceau, voire augmenter la tonalité d'une octave pour bien entendre la basse. Et analyser harmoniquement ce qu'on entend. Certaines tonalités seront plus faciles, on zappe.
bon courage. C'est une progression sans fin.
Mais elles mettent la barre haute, au moins au niveau de la dextérité. Car ces suites de notes ne sont pas si compliquées.
Comprendre les techniques, les schémas de basse, et l'harmonie permettent de s'adapter aux changements d'accords. Et on brode autour des repères, la fondamentale, la quinte, les notes de l'accord, etc.
Je conseille ( on en a déjà venté les bienfaits ) d'utiliser un logiciel pour baisser la vitesse d'un morceau, voire augmenter la tonalité d'une octave pour bien entendre la basse. Et analyser harmoniquement ce qu'on entend. Certaines tonalités seront plus faciles, on zappe.
bon courage. C'est une progression sans fin.
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Merci pour tous ces conseils fort avisés!
Justement, la dextérité est bien l'objectif à court terme, d'ailleurs..
...héhé, en vous lisant et en réfléchissant à tout ceci, autour d'une énième séance fastidieusement fatigante, je viens de "piger le truc" qu'il me semblait bien y avoir dans l'acquisition de cette technique. Et cela ouvre bien des perspectives!
D'abord je suis convaincu que, pour l'avoir expérimenté au piano (avec la réflexion de Dave Frank sur youtube autour du travail de son professeur Lennie Tristano, qui s'était enfermé une bonne année pour mettre au point la walking bass, qui signa son succès),la basse continue ou "marchante", marquant tous les temps et la pulsation fondamentale du rythme, et l'assimilation de sa marche régulière et fluente, est la clef du souffle de fond de l'improvisation en jazz (et de là, en général de l'improvisation). Maîtriser cela au piano de mieux en mieux avait ouvert pour moi des tas de possibilités nouvelles, et en commençant par le fait de ne plus me trouver arrêté à la moindre inconséquence harmonique. A présent c'est une habitude de revenir à cette basse en cas d'impasse dans la progression harmonique, et c'est à partir d'elle que se construisent aussi spontanément les syncopes nécessaires au groove. Si ce rythme de fond est acquis, on peut passer tous les temps, et même construire à contre-temps, c'est facile d'y revenir, de retomber dessus, le calcul de ses subdivisions (de temps et d'harmonie) se faisant peu à peu de façon implicite et autonome.
A travailler la batterie d'un côté, et la basse continue au piano de l'autre, il est devenu plus tard évident que c'est de la basse, même accentuée en ellipse, qui construit cette (la) musique. Au point que lors des syncopes, il est facile de battre du pied (au piano, ou au charley à la batterie), pour marquer le temps et ne pas le perdre de vue un seul instant. De plus, cela offre de ne jamais caler en cas d'erreur d'harmonisation, car il y a toujours le rythme à quoi raccrocher les wagons au temps ou à la mesure suivante. Cette constance de la pulsation permet aussi d'expérimenter librement l'harmonie, puisqu'elle n'est plus le support premier de la musique, mais quelque chose sur lequel elle se développe (et la mélodie ou le motif par dessus cette pièce montée.)
Ce battement du pied est le truc qui me manquait d'incorporer au jeu de l'orgue, parce que comme je n'avais de pédalier jusqu'ici, je construisais la basse comme au piano main gauche. Et mon erreur, l'impasse où j'étais depuis l'arrivée du pédalier, c'était de continuer à créer cette pulsation main gauche. Le résultat c'est que c'est la main droite qui avait tendance à mener la pulsation, dans une grande désorganisation de la basse main gauche emmêlée avec les essais pied droit.
Mon jeu depuis le pédalier marchait sur la tête, il descendait du manuel du haut, ça ne pouvait pas fonctionner!
Au détour des réglages de l'orgue j'ai trouvé que raccourcir le déclin de la basse à un temps très court, permet dans un premier temps de ne pas devoir se préoccuper de la durée des notes et de se concentrer sur la régularité de la pulsation. Même si mon pied gauche reste parfois trop longtemps sur la touche qu'il joue, le déclin raccourci permet de compenser et de continuer à battre la mesure sur tous les temps, et donc de prendre un rythme de travail.
Travailler cela me permet de comprendre le reste du problème : cette pulsation régulière, trouvera tout naturellement plus tard (et déjà) d'opérer des syncopes vivantes, une fois normalisée. Cette pulsation est beaucoup plus facile à mettre en place au début talon sur les blanches uniquement. Cela donne déjà de quoi faire pour poursuivre l'apprentissage musculaire.
Si l'on parvient à trouver ce souffle rythmique, ensuite la difficulté du jeu au pédalier stricto sensu se situe dans le mouvement de la cheville pour aller chercher les touches noires. La cheville ne suit pas au début! Si elle monte facilement, ou descend facilement, c'est le va-et-vient qui n'est pas du tout naturel. Cela viendra sans doute bien plus vite, à présent que je dispose d'une méthode du béotien, qui fonctionne et consiste donc à :
- battre tous les temps du talon sur les blanches, sans se soucier de la durée des notes, grâce au déclin de la basse réglé le temps de travailler sur "rapide", et sans chercher à faire autre chose que régulièrement battre cette mesure régulière pour l'instant, ni à briller d'audace harmonique, jusqu'à ce que ce que cette pulsation soit devenue naturelle. De cette façon en effet le travail musculaire de la jambe trouve son rythme.
- le corollaire de cela sur les manuels coule de source, la main gauche est libérée de cette tâche rythmique et peut alors se concentrer sur son travail principal, l'harmonie, ce qui suppose une autre registration que 868000000, plutôt 008800000 par exemple, pour ne pas devoir jouer trop haut. Une fois la pulsation rythmique assurée par la basse au pédalier en effet, un autre rythme naturellement trouve sa place main gauche, qui prend le temps de construire harmoniquement.
- La conséquence naturelle de ce corollaire, et qui rétablit bien l'ordre des choses, c'est que la main droite trouve des choses à dire dans les interstices de la main gauche désormais, elle ne mène plus, mais elle commente l'harmonie. C'était le cas lorsque la main gauche jouait la basse et la main droite l'harmonie sur le manuel inférieur, mais c'était devenu la cacophonie depuis l'installation du pédalier, et c'est à présent rétabli mais avec une richesse harmonique bien plus complète au manuel du bas, et une pertinence à propos bien plus éloquente à la main droite. En effet spontanément à présent que la pulsation vient du pied gauche, la main droite se comporte différemment, ponctue différemment, de façon bien plus stylée, tout comme la main gauche harmonise bien plus complètement et sans la hâte de monter sur le manuel de l'expression en haut.
Il me reste à élucider cette bascule de la cheville, déjà le 4x4 sur la pulsation sur les blanches est relativement aisé pour faire des lignes de basses qui veulent dire quelque chose, c'est juste que lorsque je veux incorporer le complément sur les demi-tons, mais j'ai tendance encore à perdre le temps sur le mouvement retour de la cheville, c'est là qu'il faut travailler (et ce n'est pas comme sur la machine à coudre ou le charley, il n'y a pas de volant d'entraînement ou de ressort, la cheville doit articuler le une-deux-une de façon musculaire et ce n'est pas spontané, à présent j'identifie la difficulté du jeu au pédalier dans ce mouvement des tendons du pied, pour lequel il n'y a pas d'équivalent dans la vie quotidienne). Une fois que j'aurais pris de l'assurance dans cette bascule sur la cheville, il ne sera pas un problème d'improviser des lignes de basse plus subtiles, de ce point de vue là c'est le même travail qu'au piano.
Tout ceci confirme entièrement mon intuition de départ, savoir le jeu au pédalier complète le jeu à l'orgue Hammond en lui donnant rien moins que sa nature entière, où le registre principal, là où se développe le propos musical principal, l'harmonie, c'est le registre du bas, à une ou deux mains, tandis que les pieds assurent la pulsation rythmique et la dynamique (pied droit sur la pédale de volume, pied gauche à la basse), et que le registre du haut recueille les fleurs de l'ornementation ou de la mélodie, mais seulement une fois que les fondations sont assurées. Autrement dit, et je n'en démords pas, cet ajout du pédalier est une nécessité pour jouer de l'orgue Hammond véritablement! (Et puis à présent la méthode pour les nuls, cf. mes explications ci-dessus).
A présent que j'aperçois la planche de salut - il va falloir encore du temps pour que les réflexes musculaires -, je conçois que tout ce que je faisais à l'orgue avant avait tendance à marcher sur la tête (main droite trop bavarde, beaucoup d'ellipses dans l'harmonie main droite au registre du bas), et tout spécialement depuis l'ajout du pédalier sans la clef pour l'incorporer à l'ensemble. Le résultat du jeu de la basse au pied n'est pas sans incidence sur la qualité de ce que l'on tire de l'orgue, notamment il ne me semble plus du tout aller de soi désormais qu'un jeu de basse main gauche soit adapté à cet instrument, parce qu'il ne permet pas de maintenir la continuité harmonique, de l'enrichir et de la développer, mais la saque sans cesse pour des ornements hors sol sur le registre du haut.
Bref je croyais avoir approché cet instrument, je n'en étais qu'au prodrome! J'espère avoir expliqué suffisamment clairement pourquoi. Et le meilleur dans tout cela c'est que le prodrome basse main gauche sans pédalier pratiqué pendant déjà des années, libère de devoir tout réapprendre à cause de l'irruption du pédalier, en fait il n'y a que le mouvement de la cheville à apprendre (et on doit pouvoir même envisager de jouer les noires au talon si vraiment on n'y arrive pas), car tout le reste suit naturellement et se met en place tout seul. Et c'est assez génial parce que c'est comme si l'orgue se mettait à jouer tout seul soudain, il suffit juste de garder cette pulsation du pied gauche bien vivante et régulière!
Aussi le pédalier ainsi pratiqué calmement au talon sur chaque temps avec la base courte pour l'instant, permet de mettre en pratique en effet que le jeu efficace ne fait pas de bruit de touche qui claque en remontant, comme on tient le mouvement de bout en bout en accompagnant les touches dans leur remontée.
En un certain sens, je ne suis pas certain que le jeu d'un répertoire permette de comprendre rapidement ce que j'explique là, comme on a tendance à se focaliser sur la partition à exécuter, et que l'on néglige la logique générale à l’œuvre. Quoi qu'il en soit je vais continuer dans la même veine et avec le même objectif, non pas jouer aucun morceau du répertoire, mais développer une façon libre de jouer ce qui me passe par la tête (ou par les mains et les pieds, à un certain point c'est une et même chose), pourvu que çà sonne! La même différence qu'il y a entre réciter des poésies et en écrire, ou entre lire un discours ou jouer un texte et parler ou discourir au fil de la pensée. C'est ainsi que je vois les choses.
Et j'ai hâte de voir ce que comprendre progressivement cette problématique du jeu au pédalier de l'orgue va apporter au fil des mois et des années à venir à la pratique de la batterie, du piano (et de la guitare)!
Allez j'y retourne! Si je fais des découvertes sur la logique réflexe du mouvement de la cheville je les expliciterai bien entendu.
Justement, la dextérité est bien l'objectif à court terme, d'ailleurs..
...héhé, en vous lisant et en réfléchissant à tout ceci, autour d'une énième séance fastidieusement fatigante, je viens de "piger le truc" qu'il me semblait bien y avoir dans l'acquisition de cette technique. Et cela ouvre bien des perspectives!
D'abord je suis convaincu que, pour l'avoir expérimenté au piano (avec la réflexion de Dave Frank sur youtube autour du travail de son professeur Lennie Tristano, qui s'était enfermé une bonne année pour mettre au point la walking bass, qui signa son succès),la basse continue ou "marchante", marquant tous les temps et la pulsation fondamentale du rythme, et l'assimilation de sa marche régulière et fluente, est la clef du souffle de fond de l'improvisation en jazz (et de là, en général de l'improvisation). Maîtriser cela au piano de mieux en mieux avait ouvert pour moi des tas de possibilités nouvelles, et en commençant par le fait de ne plus me trouver arrêté à la moindre inconséquence harmonique. A présent c'est une habitude de revenir à cette basse en cas d'impasse dans la progression harmonique, et c'est à partir d'elle que se construisent aussi spontanément les syncopes nécessaires au groove. Si ce rythme de fond est acquis, on peut passer tous les temps, et même construire à contre-temps, c'est facile d'y revenir, de retomber dessus, le calcul de ses subdivisions (de temps et d'harmonie) se faisant peu à peu de façon implicite et autonome.
A travailler la batterie d'un côté, et la basse continue au piano de l'autre, il est devenu plus tard évident que c'est de la basse, même accentuée en ellipse, qui construit cette (la) musique. Au point que lors des syncopes, il est facile de battre du pied (au piano, ou au charley à la batterie), pour marquer le temps et ne pas le perdre de vue un seul instant. De plus, cela offre de ne jamais caler en cas d'erreur d'harmonisation, car il y a toujours le rythme à quoi raccrocher les wagons au temps ou à la mesure suivante. Cette constance de la pulsation permet aussi d'expérimenter librement l'harmonie, puisqu'elle n'est plus le support premier de la musique, mais quelque chose sur lequel elle se développe (et la mélodie ou le motif par dessus cette pièce montée.)
Ce battement du pied est le truc qui me manquait d'incorporer au jeu de l'orgue, parce que comme je n'avais de pédalier jusqu'ici, je construisais la basse comme au piano main gauche. Et mon erreur, l'impasse où j'étais depuis l'arrivée du pédalier, c'était de continuer à créer cette pulsation main gauche. Le résultat c'est que c'est la main droite qui avait tendance à mener la pulsation, dans une grande désorganisation de la basse main gauche emmêlée avec les essais pied droit.
Mon jeu depuis le pédalier marchait sur la tête, il descendait du manuel du haut, ça ne pouvait pas fonctionner!
Au détour des réglages de l'orgue j'ai trouvé que raccourcir le déclin de la basse à un temps très court, permet dans un premier temps de ne pas devoir se préoccuper de la durée des notes et de se concentrer sur la régularité de la pulsation. Même si mon pied gauche reste parfois trop longtemps sur la touche qu'il joue, le déclin raccourci permet de compenser et de continuer à battre la mesure sur tous les temps, et donc de prendre un rythme de travail.
Travailler cela me permet de comprendre le reste du problème : cette pulsation régulière, trouvera tout naturellement plus tard (et déjà) d'opérer des syncopes vivantes, une fois normalisée. Cette pulsation est beaucoup plus facile à mettre en place au début talon sur les blanches uniquement. Cela donne déjà de quoi faire pour poursuivre l'apprentissage musculaire.
Si l'on parvient à trouver ce souffle rythmique, ensuite la difficulté du jeu au pédalier stricto sensu se situe dans le mouvement de la cheville pour aller chercher les touches noires. La cheville ne suit pas au début! Si elle monte facilement, ou descend facilement, c'est le va-et-vient qui n'est pas du tout naturel. Cela viendra sans doute bien plus vite, à présent que je dispose d'une méthode du béotien, qui fonctionne et consiste donc à :
- battre tous les temps du talon sur les blanches, sans se soucier de la durée des notes, grâce au déclin de la basse réglé le temps de travailler sur "rapide", et sans chercher à faire autre chose que régulièrement battre cette mesure régulière pour l'instant, ni à briller d'audace harmonique, jusqu'à ce que ce que cette pulsation soit devenue naturelle. De cette façon en effet le travail musculaire de la jambe trouve son rythme.
- le corollaire de cela sur les manuels coule de source, la main gauche est libérée de cette tâche rythmique et peut alors se concentrer sur son travail principal, l'harmonie, ce qui suppose une autre registration que 868000000, plutôt 008800000 par exemple, pour ne pas devoir jouer trop haut. Une fois la pulsation rythmique assurée par la basse au pédalier en effet, un autre rythme naturellement trouve sa place main gauche, qui prend le temps de construire harmoniquement.
- La conséquence naturelle de ce corollaire, et qui rétablit bien l'ordre des choses, c'est que la main droite trouve des choses à dire dans les interstices de la main gauche désormais, elle ne mène plus, mais elle commente l'harmonie. C'était le cas lorsque la main gauche jouait la basse et la main droite l'harmonie sur le manuel inférieur, mais c'était devenu la cacophonie depuis l'installation du pédalier, et c'est à présent rétabli mais avec une richesse harmonique bien plus complète au manuel du bas, et une pertinence à propos bien plus éloquente à la main droite. En effet spontanément à présent que la pulsation vient du pied gauche, la main droite se comporte différemment, ponctue différemment, de façon bien plus stylée, tout comme la main gauche harmonise bien plus complètement et sans la hâte de monter sur le manuel de l'expression en haut.
Il me reste à élucider cette bascule de la cheville, déjà le 4x4 sur la pulsation sur les blanches est relativement aisé pour faire des lignes de basses qui veulent dire quelque chose, c'est juste que lorsque je veux incorporer le complément sur les demi-tons, mais j'ai tendance encore à perdre le temps sur le mouvement retour de la cheville, c'est là qu'il faut travailler (et ce n'est pas comme sur la machine à coudre ou le charley, il n'y a pas de volant d'entraînement ou de ressort, la cheville doit articuler le une-deux-une de façon musculaire et ce n'est pas spontané, à présent j'identifie la difficulté du jeu au pédalier dans ce mouvement des tendons du pied, pour lequel il n'y a pas d'équivalent dans la vie quotidienne). Une fois que j'aurais pris de l'assurance dans cette bascule sur la cheville, il ne sera pas un problème d'improviser des lignes de basse plus subtiles, de ce point de vue là c'est le même travail qu'au piano.
Tout ceci confirme entièrement mon intuition de départ, savoir le jeu au pédalier complète le jeu à l'orgue Hammond en lui donnant rien moins que sa nature entière, où le registre principal, là où se développe le propos musical principal, l'harmonie, c'est le registre du bas, à une ou deux mains, tandis que les pieds assurent la pulsation rythmique et la dynamique (pied droit sur la pédale de volume, pied gauche à la basse), et que le registre du haut recueille les fleurs de l'ornementation ou de la mélodie, mais seulement une fois que les fondations sont assurées. Autrement dit, et je n'en démords pas, cet ajout du pédalier est une nécessité pour jouer de l'orgue Hammond véritablement! (Et puis à présent la méthode pour les nuls, cf. mes explications ci-dessus).
A présent que j'aperçois la planche de salut - il va falloir encore du temps pour que les réflexes musculaires -, je conçois que tout ce que je faisais à l'orgue avant avait tendance à marcher sur la tête (main droite trop bavarde, beaucoup d'ellipses dans l'harmonie main droite au registre du bas), et tout spécialement depuis l'ajout du pédalier sans la clef pour l'incorporer à l'ensemble. Le résultat du jeu de la basse au pied n'est pas sans incidence sur la qualité de ce que l'on tire de l'orgue, notamment il ne me semble plus du tout aller de soi désormais qu'un jeu de basse main gauche soit adapté à cet instrument, parce qu'il ne permet pas de maintenir la continuité harmonique, de l'enrichir et de la développer, mais la saque sans cesse pour des ornements hors sol sur le registre du haut.
Bref je croyais avoir approché cet instrument, je n'en étais qu'au prodrome! J'espère avoir expliqué suffisamment clairement pourquoi. Et le meilleur dans tout cela c'est que le prodrome basse main gauche sans pédalier pratiqué pendant déjà des années, libère de devoir tout réapprendre à cause de l'irruption du pédalier, en fait il n'y a que le mouvement de la cheville à apprendre (et on doit pouvoir même envisager de jouer les noires au talon si vraiment on n'y arrive pas), car tout le reste suit naturellement et se met en place tout seul. Et c'est assez génial parce que c'est comme si l'orgue se mettait à jouer tout seul soudain, il suffit juste de garder cette pulsation du pied gauche bien vivante et régulière!
Aussi le pédalier ainsi pratiqué calmement au talon sur chaque temps avec la base courte pour l'instant, permet de mettre en pratique en effet que le jeu efficace ne fait pas de bruit de touche qui claque en remontant, comme on tient le mouvement de bout en bout en accompagnant les touches dans leur remontée.
En un certain sens, je ne suis pas certain que le jeu d'un répertoire permette de comprendre rapidement ce que j'explique là, comme on a tendance à se focaliser sur la partition à exécuter, et que l'on néglige la logique générale à l’œuvre. Quoi qu'il en soit je vais continuer dans la même veine et avec le même objectif, non pas jouer aucun morceau du répertoire, mais développer une façon libre de jouer ce qui me passe par la tête (ou par les mains et les pieds, à un certain point c'est une et même chose), pourvu que çà sonne! La même différence qu'il y a entre réciter des poésies et en écrire, ou entre lire un discours ou jouer un texte et parler ou discourir au fil de la pensée. C'est ainsi que je vois les choses.
Et j'ai hâte de voir ce que comprendre progressivement cette problématique du jeu au pédalier de l'orgue va apporter au fil des mois et des années à venir à la pratique de la batterie, du piano (et de la guitare)!
Allez j'y retourne! Si je fais des découvertes sur la logique réflexe du mouvement de la cheville je les expliciterai bien entendu.
Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Sur un Hammond la position centrale sur les manuels de 61 notes n’est pas au LA (trop à droite) mais plutôt face au FA du 3e octave (les touches de préselection ne comptent pas pour determiner la position). C’est facile à vérifier avec un cm.
Laurens HAMMOND n’a certainement pas copié à l’identique les divers modèles d’orgues classiques où manuels et pédalier sont parfaitement centrés les uns par rapport aux autres et les pédales d’expression au centre, l’organiste jouant des 2 pieds et devant pouvoir atteindre facilement chacune des 2 extremités du pédalier
Il voulait vraisemblablement un orgue jouable par le plus grand nombre …pour un répertoire classique mais aussi pour les musiques plus populaires. Donc pour les B3/C3 etc le pédalier est en éventail de 25 notes seulement, avec un léger décalage sur la gauche, donnant priorité au jeu du pied gauche (subodorant que le jeu à 2 pieds ne serait pas mis en œuvre par la plupart des utilisateurs…..mais qui reste tout à fait possible) et pédale d’expression déportée plus à droite (ce qui s’est révélé plutôt astucieux).
De ce fait la position que j’adopte est donc sensiblement face au RE du 3e octave. Ca permet de m’y retrouver vis-à-vis du pédalier, d’autant que je ne joue rien de bien exigeant. Mais à chacun de trouver sa position si elle fonctionne.
Sur les consoles Hammond la position du pédalier par rapport aux manuels est fixe. Par contre si on utilise un XK3 avec un pédalier indépendant, il est logique que ce dernier soit toujours placé dans la même position. La règle est que le Re 2 du pédalier soit à l’aplomb du RE 3 des manuels (norme observée par l’ensemble des facteurs d’orgue)
On peut tout à fait jouer en chaussettes ou pieds nus vu que les pédaliers actuels ne necessitent pas de forte pression.
Il n’y a par ailleurs aucune obligation de jouer les marches (les notes naturelles) avec le talon. Dans un jeu où la liaison des notes n’est pas nécessaire on peut jouer uniquement avec la pointe. Pour plus de détails à ce sujet, rien de mieux que d’acquérir quelques partitions d’orgue dans laquelle sous chaque note de la ligne de basse figure un sigle indiquant si elle doit être jouée par le talon ou la pointe. En plus c'est un bon exercice.
Laurens HAMMOND n’a certainement pas copié à l’identique les divers modèles d’orgues classiques où manuels et pédalier sont parfaitement centrés les uns par rapport aux autres et les pédales d’expression au centre, l’organiste jouant des 2 pieds et devant pouvoir atteindre facilement chacune des 2 extremités du pédalier
Il voulait vraisemblablement un orgue jouable par le plus grand nombre …pour un répertoire classique mais aussi pour les musiques plus populaires. Donc pour les B3/C3 etc le pédalier est en éventail de 25 notes seulement, avec un léger décalage sur la gauche, donnant priorité au jeu du pied gauche (subodorant que le jeu à 2 pieds ne serait pas mis en œuvre par la plupart des utilisateurs…..mais qui reste tout à fait possible) et pédale d’expression déportée plus à droite (ce qui s’est révélé plutôt astucieux).
De ce fait la position que j’adopte est donc sensiblement face au RE du 3e octave. Ca permet de m’y retrouver vis-à-vis du pédalier, d’autant que je ne joue rien de bien exigeant. Mais à chacun de trouver sa position si elle fonctionne.
Sur les consoles Hammond la position du pédalier par rapport aux manuels est fixe. Par contre si on utilise un XK3 avec un pédalier indépendant, il est logique que ce dernier soit toujours placé dans la même position. La règle est que le Re 2 du pédalier soit à l’aplomb du RE 3 des manuels (norme observée par l’ensemble des facteurs d’orgue)
On peut tout à fait jouer en chaussettes ou pieds nus vu que les pédaliers actuels ne necessitent pas de forte pression.
Il n’y a par ailleurs aucune obligation de jouer les marches (les notes naturelles) avec le talon. Dans un jeu où la liaison des notes n’est pas nécessaire on peut jouer uniquement avec la pointe. Pour plus de détails à ce sujet, rien de mieux que d’acquérir quelques partitions d’orgue dans laquelle sous chaque note de la ligne de basse figure un sigle indiquant si elle doit être jouée par le talon ou la pointe. En plus c'est un bon exercice.
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Salut les amis,
Et bien quel magnifique sujet, vos échanges sont extremement bien détaillés et des plus enrichissants
Concernant la position devant le LA de la 3e octave, c'est généralement la position recommandée, et celle qui m'a été enseignée, mais il n'y a pas de règle imposée, le FA comme le recommande Alain est parfait.
C'est vrai qu'avec mon pédalier XPK-200GL la largeur au plancher est plus courte qu'avec un 25 notes en evantail, et qu'il m'est plus commode de le positionner en fonction de mes besoins.
Afin de vous donner une idée, le Mi de la seconde octave de mon pédalier se situe sous le La des 2 manuels au niveau de la 3ème octave, (juste à gauche, au dessous de la pédale EXP100F.)
Je ne sais pas si je je m'explique correctement, pas évident sans photo
Il faut dire que je n'arrive toujours pas à insérer de photo sur notre forum
Peut être un jour je craquerai et passerai à un 25
Par ailleurs je vous joins une vidéo "tuto B3 registrations" sur laquelle à la 16ème minute de lecture il y a une démo de jeu du pédalier, ce qui pourra vous apporter un complément d'information.
https://youtu.be/8cmhpUk3t1o
Je ne m'étends pas d'avantage et j'ai pourtant tellement à vous dire sur le sujet pratiquant le pédalier avec automatisme depuis tant d'années (j'ai eu un excellent prof, hélas disparu en 1980) et j'ai bien du mal à jouer les BMG, ça me déséquilibre, malgré plein de tentatives, qui me découragent je vous l'avoue.
Pourtant au piano aucun soucis main gauche
J'en reviens de ce fait à l'observation de Shilokuma qui précise avoir retrouver une aisance et une certaine liberté de ses mains, surtout MG, depuis qu'il a installé son pédalier
J'aurai l'occasion d'intervenir plus tard, mais me regale sincerement à parcourir vos échanges, c'est extrêmement enrichissant.
Merci infiniment.
Michel
Et bien quel magnifique sujet, vos échanges sont extremement bien détaillés et des plus enrichissants
Concernant la position devant le LA de la 3e octave, c'est généralement la position recommandée, et celle qui m'a été enseignée, mais il n'y a pas de règle imposée, le FA comme le recommande Alain est parfait.
C'est vrai qu'avec mon pédalier XPK-200GL la largeur au plancher est plus courte qu'avec un 25 notes en evantail, et qu'il m'est plus commode de le positionner en fonction de mes besoins.
Afin de vous donner une idée, le Mi de la seconde octave de mon pédalier se situe sous le La des 2 manuels au niveau de la 3ème octave, (juste à gauche, au dessous de la pédale EXP100F.)
Je ne sais pas si je je m'explique correctement, pas évident sans photo
Il faut dire que je n'arrive toujours pas à insérer de photo sur notre forum
Peut être un jour je craquerai et passerai à un 25
Par ailleurs je vous joins une vidéo "tuto B3 registrations" sur laquelle à la 16ème minute de lecture il y a une démo de jeu du pédalier, ce qui pourra vous apporter un complément d'information.
https://youtu.be/8cmhpUk3t1o
Je ne m'étends pas d'avantage et j'ai pourtant tellement à vous dire sur le sujet pratiquant le pédalier avec automatisme depuis tant d'années (j'ai eu un excellent prof, hélas disparu en 1980) et j'ai bien du mal à jouer les BMG, ça me déséquilibre, malgré plein de tentatives, qui me découragent je vous l'avoue.
Pourtant au piano aucun soucis main gauche
J'en reviens de ce fait à l'observation de Shilokuma qui précise avoir retrouver une aisance et une certaine liberté de ses mains, surtout MG, depuis qu'il a installé son pédalier
J'aurai l'occasion d'intervenir plus tard, mais me regale sincerement à parcourir vos échanges, c'est extrêmement enrichissant.
Merci infiniment.
Michel
HAMMOND XK3-XLK3 Pro Classic - Leslie 3300WP - Roland BK-7m - Piano Technics SX-PR603 - Piano Yamaha P-515 - Enceintes M-AUDIO BX8 duo - Table de mixage Alesis Multimix
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
je me rappelais du A, mais la 3eme octove est très à droite...
J'ai donc essayé sur mon A100. Je me positionne quasi en face du logo hammond, plutôt devant le C3, et mon pied tombe naturellement sur le A2 (du pédalier ! faut-il le préciser ).
La pédale de D2 est plutôt en face du E3 (du clavier ! suivez un peu )
Et la pédale de E2 est bien en face du A3 (ou Ab3, mais je n'ai pas un fil à plomb)
Et sous mon SK2, j'ai posé un clavier 13 notes, mais il est trop à droite à cause des pieds du support clavier, à peu prêt de la largeur du SK2. C'est injouable. Le C1 du pédalier devrait être une octave plus bas.
Concernant le talon pointe, je dirais des exercices de montée/descente, d'un demi ton, puis un ton et demi (ex: G Bb C Bb, G Bb C F# ).
Effectivement un son de pédalier avec un decay comme le string basse est pratique pour travailler l'attaque. Mais la tenue de la note est importante et sympa aussi.
Harmoniquement, la basse est le complément indispensable qui répartit le son, élargit l'espace sonore. On joue alors différemment l'accord mg. L'orgue prend toute son ampleur. Ca vaut le coup de le travailler.
Et puis c'est bien pratique d'avoir cette base, harmonique et rythmique. Je l'aime bcp dans les balades, qui concilient l'apport harmonique et la facilité rythmique. Pour la pulse, je préfère la basse mg qui permettent les ghost notes, ça change tout.
J'ai donc essayé sur mon A100. Je me positionne quasi en face du logo hammond, plutôt devant le C3, et mon pied tombe naturellement sur le A2 (du pédalier ! faut-il le préciser ).
La pédale de D2 est plutôt en face du E3 (du clavier ! suivez un peu )
Et la pédale de E2 est bien en face du A3 (ou Ab3, mais je n'ai pas un fil à plomb)
Et sous mon SK2, j'ai posé un clavier 13 notes, mais il est trop à droite à cause des pieds du support clavier, à peu prêt de la largeur du SK2. C'est injouable. Le C1 du pédalier devrait être une octave plus bas.
Concernant le talon pointe, je dirais des exercices de montée/descente, d'un demi ton, puis un ton et demi (ex: G Bb C Bb, G Bb C F# ).
Effectivement un son de pédalier avec un decay comme le string basse est pratique pour travailler l'attaque. Mais la tenue de la note est importante et sympa aussi.
Harmoniquement, la basse est le complément indispensable qui répartit le son, élargit l'espace sonore. On joue alors différemment l'accord mg. L'orgue prend toute son ampleur. Ca vaut le coup de le travailler.
Et puis c'est bien pratique d'avoir cette base, harmonique et rythmique. Je l'aime bcp dans les balades, qui concilient l'apport harmonique et la facilité rythmique. Pour la pulse, je préfère la basse mg qui permettent les ghost notes, ça change tout.
JC.d
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SK2 - A100 60Hz - Leslie 122
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Salut Jean-Charles,
Merci beaucoup pour toutes ces precisions.
J'ai testé ma position devant le E de la 3éme octave, ca fait un petit décalage appréciable qui me convient bien.
Le problème est que Je n'ai pas de banc et travaille avec un tabouret rotatif à hauteur réglable que j'ai positionné à 60 cm.
Je vais commander la banquette du XK-5 prochainement, ça me donnera une autre dimension d'assise et de jeu.
Comme tu le précise bien, la basse est un complement indispensable pour l'univers musical.
J'ai essayé de pratiquer la BMG une bonne heure, j'avoue que j'ai ressenti un déséquilibre dans mon jeu MG / MD, le manque d'accord MG me pèse, mais il faut persévérer, je ne vais pas baisser les bras et m'y atteler, ça me fera un challenge pédagogique enrichissant.
Mais mon jeu au pédalier reste essentiel, pour moi, comme je l'ai précisé plus haut, c'est devenu un automatisme, sachant que je dois faire parti des 30% des personnes qui jouent au pédalier malgré l'avantage harmonique de la basse MG et Il me semble interessant de tenter cette expérience.
Le sujet de Shilokuma ouvre des portes intéressantes, merci à lui et à vous mes amis pour ces échanges.
Merci beaucoup pour toutes ces precisions.
J'ai testé ma position devant le E de la 3éme octave, ca fait un petit décalage appréciable qui me convient bien.
Le problème est que Je n'ai pas de banc et travaille avec un tabouret rotatif à hauteur réglable que j'ai positionné à 60 cm.
Je vais commander la banquette du XK-5 prochainement, ça me donnera une autre dimension d'assise et de jeu.
Comme tu le précise bien, la basse est un complement indispensable pour l'univers musical.
J'ai essayé de pratiquer la BMG une bonne heure, j'avoue que j'ai ressenti un déséquilibre dans mon jeu MG / MD, le manque d'accord MG me pèse, mais il faut persévérer, je ne vais pas baisser les bras et m'y atteler, ça me fera un challenge pédagogique enrichissant.
Mais mon jeu au pédalier reste essentiel, pour moi, comme je l'ai précisé plus haut, c'est devenu un automatisme, sachant que je dois faire parti des 30% des personnes qui jouent au pédalier malgré l'avantage harmonique de la basse MG et Il me semble interessant de tenter cette expérience.
Le sujet de Shilokuma ouvre des portes intéressantes, merci à lui et à vous mes amis pour ces échanges.
HAMMOND XK3-XLK3 Pro Classic - Leslie 3300WP - Roland BK-7m - Piano Technics SX-PR603 - Piano Yamaha P-515 - Enceintes M-AUDIO BX8 duo - Table de mixage Alesis Multimix
Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Je reviens sur les indications de MICHEL :
« Concernant la position devant le LA de la 3e octave, c'est généralement la position recommandée, et celle qui m'a été enseignée, mais il n'y a pas de règle imposée »
Que cette position soit celle qui t’a été enseignée pour l’orgue encore faudrait il savoir pour quel type d’orgue. Mais qu’elle soit la position généralement recommandée en matière d’orgue de 56 ou 61 notes….je me demande bien par qui
Peut être pourras tu apporter un complément d’information sur ce point.
Pour ma part j’ai cité l’ouvrage de PIERRONT et BONFILS dont la méthode d’orgue est réputée pour son sérieux (et associée au nom de la SCHOLA CANTORUM àParis, institution renommée et pourvue d’un orgue Cavaillé Coll à disposition des élèves organistes).
La position du corps au centre des claviers y est expressement indiquée et mon prof d’orgue était vigilant sur ce point (tout comme l’organiste titulaire d’une grande église parisienne qu’il m’arrivait d’assister pour tourner les pages des partitions).
En passant, je précise que pour le piano la position du corps est également centrée par rapport au clavier, le nombril faisant face au MI 4.
Le centre des claviers peut être différent en fonction du nombres de notes des manuels. Aujourd’hui c’est plus frequemment 61 notes (comme sur les Hammond) mais de très nombreux orgues classiques disposent de 56 notes (du DO 1 au SOL 5).
C’est-à-dire que le centre du 61 notes est au FA 3, le centre du 56 notes est vers le MI 3 donc très éloignés du LA 3 à laquelle MICHEL fait allusion.
Ci-joint un lien de la photo de la console de l’orgue de ND de PARIS, que j’ai eu l’occasion de voir de près) et sur laquelle le centre est parfaitement identifiable : MI 3. Et je ne vois pas d’organiste de haut niveau susceptible de s’installer autrement que face à cette note.
Et on peut constater que le pédalier est absolument centré sur cette note.
http://www.leparisien.fr/culture-loisir ... 037882.php
S’il fallait « asseoir » un peu plus mon propos j’ai trouvé une vidéo avec les manuels de l’orgue à 61 notes, comme sur les Hammonds (mais avec un pédalier AGO de 32 notes comme sur les RT3). La vidéo n’est pas l’œuvre d’un John DOE organiste amateur mais de l’American Guild of Organists Education.
Et il apparait clairement que le milieu du corps de l’organiste est installé face au RE 3 (position que j’ai indiqué avoir adoptée sur mon C3)
https://www.youtube.com/watch?v=PyQDjWornF4
Pour ceux qui nous lisent et la bonne réputation du forum il me semble important de fournir des informations dont on peut vérifier la pertinence, ou sinon les exprimer en émettant quelques réserves.
« Concernant la position devant le LA de la 3e octave, c'est généralement la position recommandée, et celle qui m'a été enseignée, mais il n'y a pas de règle imposée »
Que cette position soit celle qui t’a été enseignée pour l’orgue encore faudrait il savoir pour quel type d’orgue. Mais qu’elle soit la position généralement recommandée en matière d’orgue de 56 ou 61 notes….je me demande bien par qui
Peut être pourras tu apporter un complément d’information sur ce point.
Pour ma part j’ai cité l’ouvrage de PIERRONT et BONFILS dont la méthode d’orgue est réputée pour son sérieux (et associée au nom de la SCHOLA CANTORUM àParis, institution renommée et pourvue d’un orgue Cavaillé Coll à disposition des élèves organistes).
La position du corps au centre des claviers y est expressement indiquée et mon prof d’orgue était vigilant sur ce point (tout comme l’organiste titulaire d’une grande église parisienne qu’il m’arrivait d’assister pour tourner les pages des partitions).
En passant, je précise que pour le piano la position du corps est également centrée par rapport au clavier, le nombril faisant face au MI 4.
Le centre des claviers peut être différent en fonction du nombres de notes des manuels. Aujourd’hui c’est plus frequemment 61 notes (comme sur les Hammond) mais de très nombreux orgues classiques disposent de 56 notes (du DO 1 au SOL 5).
C’est-à-dire que le centre du 61 notes est au FA 3, le centre du 56 notes est vers le MI 3 donc très éloignés du LA 3 à laquelle MICHEL fait allusion.
Ci-joint un lien de la photo de la console de l’orgue de ND de PARIS, que j’ai eu l’occasion de voir de près) et sur laquelle le centre est parfaitement identifiable : MI 3. Et je ne vois pas d’organiste de haut niveau susceptible de s’installer autrement que face à cette note.
Et on peut constater que le pédalier est absolument centré sur cette note.
http://www.leparisien.fr/culture-loisir ... 037882.php
S’il fallait « asseoir » un peu plus mon propos j’ai trouvé une vidéo avec les manuels de l’orgue à 61 notes, comme sur les Hammonds (mais avec un pédalier AGO de 32 notes comme sur les RT3). La vidéo n’est pas l’œuvre d’un John DOE organiste amateur mais de l’American Guild of Organists Education.
Et il apparait clairement que le milieu du corps de l’organiste est installé face au RE 3 (position que j’ai indiqué avoir adoptée sur mon C3)
https://www.youtube.com/watch?v=PyQDjWornF4
Pour ceux qui nous lisent et la bonne réputation du forum il me semble important de fournir des informations dont on peut vérifier la pertinence, ou sinon les exprimer en émettant quelques réserves.
Re: Comment jouez-vous au pédalier?
A la place du long message analytique d'hier soir, qui n'apportait pas grand chose et contenait beaucoup de redites, voici une petite synthèse du matin avec une nouvelle idée.
Très intéressante vidéo de VIMI en effet plus haut, je vois qu'en somme je réinvente la roue, à la bonne heure! (Au passage, le pédalier Hammond moderne ressemble à s'y méprendre à celui du B3, c'est flagrant sur cette vidéo! Je crois aussi que je vais investir rapidement dans le banc et le pied de l'orgue, compte tenu des conditions dans lesquelles j'ai acquis le reste, et quand je vois le prix des très beaux synthés du moment comme chez Sequential Circuits ou Waldorf, au total cela restera très avantageux, et nettement plus beau et fonctionnel qu'avec un pied K&M et une assise bricolée.)
Au sujet de la position à adopter, Alain je dirais comme toi, face au Ré central, comme au piano, mais ce n'est peut-être pas si essentiel (pour des professeurs stricts sans doute que oui, mais!), les bras et les jambes s'adaptent vite.
Sur la technique des ghost notes bmg de JC bien sûr c'est essentiel, et l'un des styles ne remplacera pas l'autre, ils se complètent, mais j'aimerais essayer de transférer la basse au pied pour couvrir plus pleinement et librement l'harmonie. C'est moins naturellement groove au pied peut-être que swing, mais le truc des ghost notes peut se maintenir si (les clics de) la basse s’intercale(nt) avec (ceux de) la main gauche se déplaçant sur l'harmonie. Ce n'est qu'une question d'adapter un micro-timing disons, c'est assez facile si on a chopé le virus de jouer entre deux clics, c'est dans l'épaisseur du trait des mouvements réflexe que cela se met en place. La technique du thump au pied est plus adaptée pour le jeu avec un guitariste par exemple, la technique entièrement au pied davantage pour le solo peut-être.
Pour travailler le mouvement chromatique talon-pointe sur toute la gamme, ou la possibilité de rythmer une balade pointe-pointe calmement mais avec ce fameux interlacement de clics quand un des manuels comment juste quand se relâche la basse, et plus généralement pour apprendre à mieux sentir le feeling du pédalier :
- Travailler avec l'orgue éteint. Ainsi d'une part on porte son attention sur le mouvement et sa fluidité, sans être distrait par le son, et aussi cela permet un travail d'imagination et de visualisation mentale (y compris de la musique), qui mène au beau geste, qu'il sera facile de retrouver avec le son à la fin de la séance de travail en rallumant l'orgue pour contrôler le progrès.
C'est aussi une façon de se rendre attentif aux points de crispation, qui s'entendent acoustiquement comme ils font davantage de bruit (touche qui claque sur son retour parce que lâchée trop sèchement, ou qui est enfoncée trop lourdement, etc.)
Très intéressante vidéo de VIMI en effet plus haut, je vois qu'en somme je réinvente la roue, à la bonne heure! (Au passage, le pédalier Hammond moderne ressemble à s'y méprendre à celui du B3, c'est flagrant sur cette vidéo! Je crois aussi que je vais investir rapidement dans le banc et le pied de l'orgue, compte tenu des conditions dans lesquelles j'ai acquis le reste, et quand je vois le prix des très beaux synthés du moment comme chez Sequential Circuits ou Waldorf, au total cela restera très avantageux, et nettement plus beau et fonctionnel qu'avec un pied K&M et une assise bricolée.)
Au sujet de la position à adopter, Alain je dirais comme toi, face au Ré central, comme au piano, mais ce n'est peut-être pas si essentiel (pour des professeurs stricts sans doute que oui, mais!), les bras et les jambes s'adaptent vite.
Sur la technique des ghost notes bmg de JC bien sûr c'est essentiel, et l'un des styles ne remplacera pas l'autre, ils se complètent, mais j'aimerais essayer de transférer la basse au pied pour couvrir plus pleinement et librement l'harmonie. C'est moins naturellement groove au pied peut-être que swing, mais le truc des ghost notes peut se maintenir si (les clics de) la basse s’intercale(nt) avec (ceux de) la main gauche se déplaçant sur l'harmonie. Ce n'est qu'une question d'adapter un micro-timing disons, c'est assez facile si on a chopé le virus de jouer entre deux clics, c'est dans l'épaisseur du trait des mouvements réflexe que cela se met en place. La technique du thump au pied est plus adaptée pour le jeu avec un guitariste par exemple, la technique entièrement au pied davantage pour le solo peut-être.
Pour travailler le mouvement chromatique talon-pointe sur toute la gamme, ou la possibilité de rythmer une balade pointe-pointe calmement mais avec ce fameux interlacement de clics quand un des manuels comment juste quand se relâche la basse, et plus généralement pour apprendre à mieux sentir le feeling du pédalier :
- Travailler avec l'orgue éteint. Ainsi d'une part on porte son attention sur le mouvement et sa fluidité, sans être distrait par le son, et aussi cela permet un travail d'imagination et de visualisation mentale (y compris de la musique), qui mène au beau geste, qu'il sera facile de retrouver avec le son à la fin de la séance de travail en rallumant l'orgue pour contrôler le progrès.
C'est aussi une façon de se rendre attentif aux points de crispation, qui s'entendent acoustiquement comme ils font davantage de bruit (touche qui claque sur son retour parce que lâchée trop sèchement, ou qui est enfoncée trop lourdement, etc.)
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Merci SchiloKuma pour tes observations remaniées de ce matin.
Merci également à Jean-Charles et Alain pour vos interventions étoffant bien le sujet.
En effet, il y a tellement d'enseignement dans le jeu de basses pédalier et MG que le thème évoqué est bien riche en matière de l'expérience de chacun, notamment pour ceux qui ont eu le privilège d'étudier sur de grandes orgues comme pour Alain qui nous a mis des liens très intéressants.
Je suis ravis que la vidéo que j'ai posté t'ai convenu, je me doutais bien que la partie pédalier de cette vidéo même de courte durée serait utile à observer.
Concernant le positionnement devant l'orgue après avoir lu les indications d'Alain et et Shilokuma, j'ai testé le RE central, effectivement c'est un excellent repère, car nous avons les mêmes manuels Upper/lower.
Mais vu que mon pédalier est plus court de cinq notes, et en râteau plutôt qu'en éventail, mes précédentes indications ne sont pas forcément appropriées, je développerai ceci d'ailleurs en réponse à Alain, un peu plus bas, car suite à son intervention très pertinente, je me suis penché sur ma rédaction et réalisé vous avoir communiqué des éléments erronés avec nos claviers upper/lower actuels, B3/C3/A100/XK qui sont pour chacun quasi identiques dans leur taille.
Shilokuma évoque une observation très judicieuse:
J'ai commencé et travaillé longtemps sur un pédalier de 13 notes courtes, vu l'octave unique, ça se jouait en pointes.
Une petite anecdote… j’ai arrêté l'orgue fin 2001 pour me remettre au piano et m’y consacrer à 100 %, ce qui a été très profitable pour ma culture musicale personnelle.
Enfin en 2017 j’ai eu l’opportunité d'acquérir un Hammond XK-3 en intégralité (pédalier râteau 20 touches bois longues pour les claires) ce qui a changé ma vie.
Je me suis donc auto enseigné aux talons pointes avec les conseils de bons amis pratiquant le B3.
Le pédalier que j'ai acheté chez Hammond a été élaboré par notre Ami Bruno MICHELI, afin justement de pouvoir jouer talon-pointe, Hammond l'a réalisé et je peux sincèrement vous confirmer de la performance de ce pédalier qui est un excellent compromis rapport qualité prix, d'autant que la pédale EXP100F est surélevée à l'avant sur le coffrage du pédalier, donnant ainsi la possibilité de travailler avec aisance sur les touches avec le pied G.
Merci bien Shilokuma pour toutes tes précisions témoignant de ta volonté et ta passion, passion d'un univers musical de l'orgue Hammond que nous partageons tous ensemble sur ce forum.
Merci à toi Alain de m'avoir permis d'arrondir les angles.
Je reviens à présent sur la suite de tes observations ...
J'avais écrit plus haut:
« Concernant la position devant le « LA » du 3e octave, c'est généralement la position recommandée, et celle qui m'a été enseignée, mais il n'y a pas de règle imposée »
J'ai donc fouillé mes fonds de tiroirs et vérifié en recherchant mes documents de l'époque que j'ai toujours bien conservé avec mes méthodes de violon, piano et orgue si je n’avais pas rêvé ou que ma mémoire à 65 balais commençait à me faire défaut !!! et donc voici dans la méthode P.SPIERS ce que je relis aujourd'hui;
"Il faut d'abord se placer devant l'instrument de telle sorte que le LA se trouve devant vous".
Les mains doivent être, dans le prolongement des bras, sans cassure, et arrondies de telles manière que les doigts jouent sur les touches à la manière de petits marteaux..."
Extrait de l'ouvrage qu'il m'avait remis: "Harmonie Pratique Chiffrage"...
Voila donc l'objet du schmilblick qui t'interrogeais à juste titre d’ailleurs mon Cher Alain
Alain précise:
Pour répondre sincèrement à tes propos et rédiger au mieux mes explications sur mon vécu tout en pesant scrupuleusement chaque mot afin de pouvoir vous apporter les informations utiles et en adéquation avec une bonne lecture de ma rédaction en respectant au mieux si l'on peut dire, la Charte du forum, crédibilisant ainsi la bonne réputation de ce dernier et de fournir les informations les plus pertinentes en y émettant quelques réserves,
"tel que tu le soulignes à juste titre".
Je reformule donc l'apprentissage que j'ai reçu par le professeur qui m'a le plus apporté dans mon enseignement à l'orgue.
Je vais probablement déborder du sujet afin de dévoiler le nom de mon professeur à qui je voudrai rendre un Grand Hommage et vous faire partager mon ressenti sur une période bien éprouvante, un truc que l'on ne peut pas oublier...
C'est pour moi, assez émouvant à évoquer car il s'agit d'un professeur qui m'a apporté beaucoup tant sur le plan théorique de l'instrument que sur le plan pratique avec des travaux répétitifs afin de pouvoir les reproduire "naturellement" avec le temps dans la pratique.
Par ailleurs, Il m'a apporté également beaucoup sur le plan "Humain" lorsqu'il ressentait mes hésitations et découragement par moment et qu'il a su avec patience, tact et diplomatie m'aider à surmonter sachant que j'étais très passionné par l'instrument et que je désirais parfois avancer trop vite, brûler des étapes, ce qui n'était pas approprié dans la chronologie des cours, mais qui l'amusait bien !
Pour lever le suspens, vous aurez compris qu'il s'agissait de Pierre SPIERS qui m'a suivi lors de mes séjours à Paris de 1974 à 1976.
Le printemps 1975 a été très éprouvant pour lui car nous devions abréger quelques cours lors de la maladie de Joséphine BAKER qui était une amie proche de Pierre SPIERS qui pour ce dernier l'a accompagné au piano pendant trente ans.
Le décès de Joséphine BEKER en avril 1975 a profondément marqué Pierre SPIERS.
Nous avons gardé contact ensuite quelques temps car il souhaitait à ce que je le tienne informé de mon avancement.
Il est hélas décédé à l'âge de 62 ans sur le paquebot Mermoz en juillet 1980 lors d'une tournée en atlantique nord, j'en ai été très bouleversé...
Vous priant de m'excuser pour ces confidences, sachant que sur le forum nous sommes une bande de bons Amis, je reviens donc sur le sujet.
L'enseignement que j'ai reçu avec P.SPIERS a été pratiqué sur un Lowrey Modèle "Magic Génie" à l’époque et qui comportait deux claviers de 44 notes et un pédalier de 13 notes.
L'upper Manuel commençant par un FA
Le lower (décalé à gauche) par un LA
Un pédalier 13 notes.
Et c'est donc ici que j'ai "omis" comme un "âne" et vous prie humblement de bien vouloir m'en excuser, de vous indiquer que le positionnement de l'assise sur cet orgue LOWREY se situait devant le LA du 3ème octave du Lower manuel qui était pour ce dernier décalé sur la gauche (du LA au MI par rapport au Upper manuel qui lui commençait par le FA).
Le "LA" du lower manuel étant bien centré sur cet orgue LOWREY...
"Ca se mesurait sur une longueur d'environ 2 octaves et demi".
Voilà, Il est rare à ce que je m'entende autant et espère que ma prose ne vous a pas épuisé...
Le truc étant recentré, et espérant avoir répondu aux questions d'Alain, nous pouvons continuer à nous enrichir de nos expériences en toute quiétude
Bien à vous les amis
Michel
Merci également à Jean-Charles et Alain pour vos interventions étoffant bien le sujet.
En effet, il y a tellement d'enseignement dans le jeu de basses pédalier et MG que le thème évoqué est bien riche en matière de l'expérience de chacun, notamment pour ceux qui ont eu le privilège d'étudier sur de grandes orgues comme pour Alain qui nous a mis des liens très intéressants.
Je suis ravis que la vidéo que j'ai posté t'ai convenu, je me doutais bien que la partie pédalier de cette vidéo même de courte durée serait utile à observer.
Concernant le positionnement devant l'orgue après avoir lu les indications d'Alain et et Shilokuma, j'ai testé le RE central, effectivement c'est un excellent repère, car nous avons les mêmes manuels Upper/lower.
Mais vu que mon pédalier est plus court de cinq notes, et en râteau plutôt qu'en éventail, mes précédentes indications ne sont pas forcément appropriées, je développerai ceci d'ailleurs en réponse à Alain, un peu plus bas, car suite à son intervention très pertinente, je me suis penché sur ma rédaction et réalisé vous avoir communiqué des éléments erronés avec nos claviers upper/lower actuels, B3/C3/A100/XK qui sont pour chacun quasi identiques dans leur taille.
Shilokuma évoque une observation très judicieuse:
Une bien intéressante suggestion que de travailler l'orgue éteint, et une expérience à tester...Shilokuma a écrit : travailler le mouvement chromatique talon-pointe sur toute la gamme, ou la possibilité de rythmer une balade pointe-pointe calmement mais avec ce fameux interlacement de clics quand un des manuels comment juste quand se relâche la basse, et plus généralement pour apprendre à mieux sentir le feeling du pédalier :
Travailler avec l'orgue éteint. Ainsi d'une part on porte son attention sur le mouvement et sa fluidité, sans être distrait par le son, et aussi cela permet un travail d'imagination et de visualisation mentale (y compris de la musique), qui mène au beau geste, qu'il sera facile de retrouver avec le son à la fin de la séance de travail en rallumant l'orgue pour contrôler le progrès.
J'ai commencé et travaillé longtemps sur un pédalier de 13 notes courtes, vu l'octave unique, ça se jouait en pointes.
Une petite anecdote… j’ai arrêté l'orgue fin 2001 pour me remettre au piano et m’y consacrer à 100 %, ce qui a été très profitable pour ma culture musicale personnelle.
Enfin en 2017 j’ai eu l’opportunité d'acquérir un Hammond XK-3 en intégralité (pédalier râteau 20 touches bois longues pour les claires) ce qui a changé ma vie.
Je me suis donc auto enseigné aux talons pointes avec les conseils de bons amis pratiquant le B3.
Le pédalier que j'ai acheté chez Hammond a été élaboré par notre Ami Bruno MICHELI, afin justement de pouvoir jouer talon-pointe, Hammond l'a réalisé et je peux sincèrement vous confirmer de la performance de ce pédalier qui est un excellent compromis rapport qualité prix, d'autant que la pédale EXP100F est surélevée à l'avant sur le coffrage du pédalier, donnant ainsi la possibilité de travailler avec aisance sur les touches avec le pied G.
Merci bien Shilokuma pour toutes tes précisions témoignant de ta volonté et ta passion, passion d'un univers musical de l'orgue Hammond que nous partageons tous ensemble sur ce forum.
Merci à toi Alain de m'avoir permis d'arrondir les angles.
Je reviens à présent sur la suite de tes observations ...
J'avais écrit plus haut:
« Concernant la position devant le « LA » du 3e octave, c'est généralement la position recommandée, et celle qui m'a été enseignée, mais il n'y a pas de règle imposée »
J'ai donc fouillé mes fonds de tiroirs et vérifié en recherchant mes documents de l'époque que j'ai toujours bien conservé avec mes méthodes de violon, piano et orgue si je n’avais pas rêvé ou que ma mémoire à 65 balais commençait à me faire défaut !!! et donc voici dans la méthode P.SPIERS ce que je relis aujourd'hui;
"Il faut d'abord se placer devant l'instrument de telle sorte que le LA se trouve devant vous".
Les mains doivent être, dans le prolongement des bras, sans cassure, et arrondies de telles manière que les doigts jouent sur les touches à la manière de petits marteaux..."
Extrait de l'ouvrage qu'il m'avait remis: "Harmonie Pratique Chiffrage"...
Voila donc l'objet du schmilblick qui t'interrogeais à juste titre d’ailleurs mon Cher Alain
Alain précise:
Avec plaisir Alain,Alain C3 a écrit : Cette position soit celle qui t’a été enseignée pour l’orgue encore faudrait-il savoir pour quel type d’orgue. Mais qu’elle soit la position généralement recommandée en matière d’orgue de 56 ou 61 notes….je me demande bien par qui
Peut-être pourras-tu apporter un complément d’information sur ce point.
Pour répondre sincèrement à tes propos et rédiger au mieux mes explications sur mon vécu tout en pesant scrupuleusement chaque mot afin de pouvoir vous apporter les informations utiles et en adéquation avec une bonne lecture de ma rédaction en respectant au mieux si l'on peut dire, la Charte du forum, crédibilisant ainsi la bonne réputation de ce dernier et de fournir les informations les plus pertinentes en y émettant quelques réserves,
"tel que tu le soulignes à juste titre".
Je reformule donc l'apprentissage que j'ai reçu par le professeur qui m'a le plus apporté dans mon enseignement à l'orgue.
Je vais probablement déborder du sujet afin de dévoiler le nom de mon professeur à qui je voudrai rendre un Grand Hommage et vous faire partager mon ressenti sur une période bien éprouvante, un truc que l'on ne peut pas oublier...
C'est pour moi, assez émouvant à évoquer car il s'agit d'un professeur qui m'a apporté beaucoup tant sur le plan théorique de l'instrument que sur le plan pratique avec des travaux répétitifs afin de pouvoir les reproduire "naturellement" avec le temps dans la pratique.
Par ailleurs, Il m'a apporté également beaucoup sur le plan "Humain" lorsqu'il ressentait mes hésitations et découragement par moment et qu'il a su avec patience, tact et diplomatie m'aider à surmonter sachant que j'étais très passionné par l'instrument et que je désirais parfois avancer trop vite, brûler des étapes, ce qui n'était pas approprié dans la chronologie des cours, mais qui l'amusait bien !
Pour lever le suspens, vous aurez compris qu'il s'agissait de Pierre SPIERS qui m'a suivi lors de mes séjours à Paris de 1974 à 1976.
Le printemps 1975 a été très éprouvant pour lui car nous devions abréger quelques cours lors de la maladie de Joséphine BAKER qui était une amie proche de Pierre SPIERS qui pour ce dernier l'a accompagné au piano pendant trente ans.
Le décès de Joséphine BEKER en avril 1975 a profondément marqué Pierre SPIERS.
Nous avons gardé contact ensuite quelques temps car il souhaitait à ce que je le tienne informé de mon avancement.
Il est hélas décédé à l'âge de 62 ans sur le paquebot Mermoz en juillet 1980 lors d'une tournée en atlantique nord, j'en ai été très bouleversé...
Vous priant de m'excuser pour ces confidences, sachant que sur le forum nous sommes une bande de bons Amis, je reviens donc sur le sujet.
L'enseignement que j'ai reçu avec P.SPIERS a été pratiqué sur un Lowrey Modèle "Magic Génie" à l’époque et qui comportait deux claviers de 44 notes et un pédalier de 13 notes.
L'upper Manuel commençant par un FA
Le lower (décalé à gauche) par un LA
Un pédalier 13 notes.
Et c'est donc ici que j'ai "omis" comme un "âne" et vous prie humblement de bien vouloir m'en excuser, de vous indiquer que le positionnement de l'assise sur cet orgue LOWREY se situait devant le LA du 3ème octave du Lower manuel qui était pour ce dernier décalé sur la gauche (du LA au MI par rapport au Upper manuel qui lui commençait par le FA).
Le "LA" du lower manuel étant bien centré sur cet orgue LOWREY...
"Ca se mesurait sur une longueur d'environ 2 octaves et demi".
Voilà, Il est rare à ce que je m'entende autant et espère que ma prose ne vous a pas épuisé...
Le truc étant recentré, et espérant avoir répondu aux questions d'Alain, nous pouvons continuer à nous enrichir de nos expériences en toute quiétude
Bien à vous les amis
Michel
Modifié en dernier par VIMI26 le jeu. févr. 20, 2020 8:54 pm, modifié 4 fois.
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
La réaction courroucée d'Alain s'éclaire d'un développement inattendu. Mais enfin entre le La et Ré, il n'y a jamais qu'une dizaine de cm d'écart.
VIMI tu sais les disparus vivent dans la mémoire de ceux qui restent, donc il est très sage de considérer que Pierre Spiers serait très fier et très honoré de ton récit. Et Joséphine Baker aussi d'ailleurs, même si elle est l'auteure d'une œuvre publique qui la protège contre l'oubli. Quand même, quelle anecdote!
Les profs marquants, dont notre attachement et respect pour eux perdurent même bien après leur disparition, dessinent un pédigrée.
__
Travailler le jeu au pédalier orgue éteint n'est pas une finalité bien entendu, mais comme il s'agit d'un geste à acquérir, cela permet de se concentrer juste sur ce geste, et de là découlera le son.
A cela on pourrait ajouter :
- Travailler au pédalier seul, l'orgue allumé cette fois, pour mettre à profit l'apprentissage du beau geste.
Il faut donc se créer une nouvelle habitude, pour que le travail régulier ensuite apporte les progrès souhaités. Pour crée rune nouvelle habitude il y a une méthode simple, s'y coller de manière volontariste chaque jour au minimum un quart d'heure pendant deux-trois semaines, c'est le temps qu'il faut y consacrer pour que l'habitude se forme dans les connexions de neurones. C'est déjà assez contraignant en fait.
Bon je dis cela et ces jours-ci je fais tout le contraire, ce n'est pas sérieux!
VIMI tu sais les disparus vivent dans la mémoire de ceux qui restent, donc il est très sage de considérer que Pierre Spiers serait très fier et très honoré de ton récit. Et Joséphine Baker aussi d'ailleurs, même si elle est l'auteure d'une œuvre publique qui la protège contre l'oubli. Quand même, quelle anecdote!
Les profs marquants, dont notre attachement et respect pour eux perdurent même bien après leur disparition, dessinent un pédigrée.
__
Travailler le jeu au pédalier orgue éteint n'est pas une finalité bien entendu, mais comme il s'agit d'un geste à acquérir, cela permet de se concentrer juste sur ce geste, et de là découlera le son.
A cela on pourrait ajouter :
- Travailler au pédalier seul, l'orgue allumé cette fois, pour mettre à profit l'apprentissage du beau geste.
Il faut donc se créer une nouvelle habitude, pour que le travail régulier ensuite apporte les progrès souhaités. Pour crée rune nouvelle habitude il y a une méthode simple, s'y coller de manière volontariste chaque jour au minimum un quart d'heure pendant deux-trois semaines, c'est le temps qu'il faut y consacrer pour que l'habitude se forme dans les connexions de neurones. C'est déjà assez contraignant en fait.
Bon je dis cela et ces jours-ci je fais tout le contraire, ce n'est pas sérieux!
Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Merci MICHEL pour ta réponse et les souvenirs que tu nous a communiqués.
Je subodorais, en te demandant (un peu sechement je le reconnais) à quel type d’orgue tu te référais, qu’il ne correspondait pas aux manuels de 56 ou 61 notes. Mon apprentissage d’orgue classique a été faite sur ces claviers et tu peux comprendre mon étonnement face au positionnement auquel tu faisais référence (mais qui apparait comme correct sur le LOWREY)
Vu que les orgues du marché actuel ont des 61 notes une rectification semblait necessaire. Nous sommes à présent tous d’accord.
Ceci dit une bonne utilisation du pédalier ne s’improvise pas forcément. J’ai encore la méthode d’orgue de Marcel DUPRE qui fait une bonne part aux exercices du pédalier avec les indications de « doigté » (si on peut dire concernant les pieds).
Autant en classique les partitions regorgent qu’en jazz c’est pratiquement inexistant. Mais si un organiste a acquis une bonne technique en classique, il en bénéficiera indubitablement s’il joue du jazz.
Histoire de donner un petit aperçu de ce que j’avance, j’ai repris la ligne de basse de bon nombre de blues en FA, jouée normalement en BMG, et que l’on peut jouer au pied. L’idéal serait de la jouer au pied gauche seulement si on veut utiliser la pédale d’expression…(les plus doués peut être) mais elle est plus accessible en la jouant avec les 2 pieds, en s’entrainant progressivement à prendre de la vitesse.
Et j’ai indique la façon dont je joue chacune des notes…..ce qui peut être modifiable au gré de chacun. C’est un bon exercice.
PEDALEX.jpg
Anecdote : j’ai cru dans les années 60 que J. SMITH jouait toutes les basses au pied, convaincu en cela par les notes ou articles vantant son extraordinaire jeu au pied. Bigre me disais-je c’est pas de la tarte !! Je comprends qu’on le surnomme « L’incredible ». Jusqu’au jour ou un camarade m’a fait comprendre qu’il les jouait à la main gauche.
Je subodorais, en te demandant (un peu sechement je le reconnais) à quel type d’orgue tu te référais, qu’il ne correspondait pas aux manuels de 56 ou 61 notes. Mon apprentissage d’orgue classique a été faite sur ces claviers et tu peux comprendre mon étonnement face au positionnement auquel tu faisais référence (mais qui apparait comme correct sur le LOWREY)
Vu que les orgues du marché actuel ont des 61 notes une rectification semblait necessaire. Nous sommes à présent tous d’accord.
Ceci dit une bonne utilisation du pédalier ne s’improvise pas forcément. J’ai encore la méthode d’orgue de Marcel DUPRE qui fait une bonne part aux exercices du pédalier avec les indications de « doigté » (si on peut dire concernant les pieds).
Autant en classique les partitions regorgent qu’en jazz c’est pratiquement inexistant. Mais si un organiste a acquis une bonne technique en classique, il en bénéficiera indubitablement s’il joue du jazz.
Histoire de donner un petit aperçu de ce que j’avance, j’ai repris la ligne de basse de bon nombre de blues en FA, jouée normalement en BMG, et que l’on peut jouer au pied. L’idéal serait de la jouer au pied gauche seulement si on veut utiliser la pédale d’expression…(les plus doués peut être) mais elle est plus accessible en la jouant avec les 2 pieds, en s’entrainant progressivement à prendre de la vitesse.
Et j’ai indique la façon dont je joue chacune des notes…..ce qui peut être modifiable au gré de chacun. C’est un bon exercice.
PEDALEX.jpg
Anecdote : j’ai cru dans les années 60 que J. SMITH jouait toutes les basses au pied, convaincu en cela par les notes ou articles vantant son extraordinaire jeu au pied. Bigre me disais-je c’est pas de la tarte !! Je comprends qu’on le surnomme « L’incredible ». Jusqu’au jour ou un camarade m’a fait comprendre qu’il les jouait à la main gauche.
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Bonjour Shilokuma ,
Je te remercie infiniment pour les mots que tu as su si bien décrire sur le ressenti de ce que l'on éprouve et des moments émotionnels et tellement enrichissants comme j'ai pu le vivre avec Pierre SPIERS qui restera à jamais ancré dans ma mémoire car c'est bien lui qui m'a apporté avec sa grande générosité, l'enseignement qui m'a permit d'accomplir ce très beau parcours et m'a convaincu de mon attachement et ma passion à l'orgue qui aujourd'hui fait partie de mon quotidien tout comme pour vous...
Tu nous expose une très belle idée...
- Travailler au pédalier seul, l'orgue allumé cette fois, pour mettre à profit l'apprentissage du beau geste.
Voila une excellente initiative et malgré mon automatisme où les basses au pédalier me sont tellement familières lorsque je joue (jazz, groove, latin, variétés...), que je vais mettre toutefois en pratique dès demain ta méthode en essayant d'y consacrer un petit quart d'heure minimum, c'est tentant ce truc...d'autant plus que je ne suis pas vraiment doué registre "classique" et 2 pieds
Se créer comme tu nous l'écris si bien , une nouvelle habitude qui ne pourra qu'apporter un enseignement nouveau et complémentaire, ça vaut bien la peine d'essayer...
Va falloir avoir la volonté de s'y coller, et comme le dit le proverbe...
"Là où est la Volonté est le Chemin..."
Une bien belle source de sagesse qui devrait nous donner l'envie de progresser...
Comme tu nous écris,ceci...
Bon je dis cela et ces jours-ci je fais tout le contraire, ce n'est pas sérieux!
Héhé... Mais si tu y parviendra toi aussi, car tu as de la volonté
Merci encore infiniment SchiloKuma pour ton intervention
Je te remercie infiniment pour les mots que tu as su si bien décrire sur le ressenti de ce que l'on éprouve et des moments émotionnels et tellement enrichissants comme j'ai pu le vivre avec Pierre SPIERS qui restera à jamais ancré dans ma mémoire car c'est bien lui qui m'a apporté avec sa grande générosité, l'enseignement qui m'a permit d'accomplir ce très beau parcours et m'a convaincu de mon attachement et ma passion à l'orgue qui aujourd'hui fait partie de mon quotidien tout comme pour vous...
Tu nous expose une très belle idée...
- Travailler au pédalier seul, l'orgue allumé cette fois, pour mettre à profit l'apprentissage du beau geste.
Voila une excellente initiative et malgré mon automatisme où les basses au pédalier me sont tellement familières lorsque je joue (jazz, groove, latin, variétés...), que je vais mettre toutefois en pratique dès demain ta méthode en essayant d'y consacrer un petit quart d'heure minimum, c'est tentant ce truc...d'autant plus que je ne suis pas vraiment doué registre "classique" et 2 pieds
Se créer comme tu nous l'écris si bien , une nouvelle habitude qui ne pourra qu'apporter un enseignement nouveau et complémentaire, ça vaut bien la peine d'essayer...
Va falloir avoir la volonté de s'y coller, et comme le dit le proverbe...
"Là où est la Volonté est le Chemin..."
Une bien belle source de sagesse qui devrait nous donner l'envie de progresser...
Comme tu nous écris,ceci...
Bon je dis cela et ces jours-ci je fais tout le contraire, ce n'est pas sérieux!
Héhé... Mais si tu y parviendra toi aussi, car tu as de la volonté
Merci encore infiniment SchiloKuma pour ton intervention
Modifié en dernier par VIMI26 le sam. févr. 22, 2020 7:10 am, modifié 2 fois.
HAMMOND XK3-XLK3 Pro Classic - Leslie 3300WP - Roland BK-7m - Piano Technics SX-PR603 - Piano Yamaha P-515 - Enceintes M-AUDIO BX8 duo - Table de mixage Alesis Multimix
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Salut Alain,
C'est bien naturel tu sais, et c'est essentiel dans nos échanges de pouvoir communiquer avec clarté nos vécus pour chaqun dans notre passion de l'orgue Hammond, et dans ce Topic précis dans la technique et l'enseignement du travail au pédalier.
Je suis content d'avoir pu t'apporter les réponses que tu attendais et il était important pour moi de vous partager mes "souvenirs".
J'ai pratiqué l'orgue tres tôt, comme,pas mal d'entre-nous, étant passionné de Jazz, j'écoutais enormement les albums de Jimmy Smith et Rhoda Scott, et m'en étais vraiment beaucoup imprégné à l'epoque, découvrant ensuite, Jon LORD, Stevee Winwood, Will Bill Davis et bien d'autres...
Un groupe qui m'a marqué à l'epoque a été Titanic, originaire des Pays Bas,
En effet le Groupe n'avait pas de bassiste et c'est Kenny ASS qui assurait les basses avec son pédalier 13 notes.
et une anecdote...il était chaussé de boots...bigre c'était vraiment exceptionnel à l'époque,
(Il a quitté le groupe quelques années après sa Creation)
J'ai eu le plaisir de les rencontrer à Saint-Tropez se balladant dans les rue de la cité dans ces années là.
Voici une vidéo ou vous pourrez remarquer le jeu au pédalier de Kenny ASS qui a mis de la mousse sous son pedalboard afin probablement d'amortir les touches au sol
https://youtu.be/BNy2aigt_EM
Ci-dessous, leur histoire...
http://www.rock6070.com/forumarchives/v ... f=8&t=7832
Le travail au pédalier 13 notes à touches courtes a été très utile pour perfectionner mon travail pieds et mains, mon prof de piano en était vert de rage car je passai plus de temps à jouer de l'orgue sur des thèmes jazzy que j'essayais de reproduire, plutôt que mes exercices au piano...
Et ceci en autodidacte, et j'avoue que celà m'a bien aidé.
La véritable révélation ca été pour moi le travail et la technique que Pierre SPIERS m'a enseigné comme je vous l'ai confié.
Il y a tellement à dire sur les performences personnelles de chacun d'entre nous...
La méthode de Marcel DUPRÉ est source d'enseignement, c'est certain.
Dans les œuvres écrites pour orgues, le pédalier joue un rôle trés important et comme tu l'as souligné, pour le jazz c'est plutôt flou.
Je vous joins un lien interessant de l'organiste Isabelle Sebah sur le travail du pédalier qui apporte de précieux conseils en la matière, toujours dans le classique.
http://www.orgue-isabellesebah.com/travail-du-pedalier/
L'exercice de pelade blues en Fa que tu as mis est super intéressant, ça nous permettra de faire un peu d'exercice à la maison
Merci a toi Alain
Une chose, vous utilisez la monophonie ou la polyphonie sur votre pédalier ?
Cette option étant fonctionnelle sur la Serie XK.
C'est bien naturel tu sais, et c'est essentiel dans nos échanges de pouvoir communiquer avec clarté nos vécus pour chaqun dans notre passion de l'orgue Hammond, et dans ce Topic précis dans la technique et l'enseignement du travail au pédalier.
Je suis content d'avoir pu t'apporter les réponses que tu attendais et il était important pour moi de vous partager mes "souvenirs".
J'ai pratiqué l'orgue tres tôt, comme,pas mal d'entre-nous, étant passionné de Jazz, j'écoutais enormement les albums de Jimmy Smith et Rhoda Scott, et m'en étais vraiment beaucoup imprégné à l'epoque, découvrant ensuite, Jon LORD, Stevee Winwood, Will Bill Davis et bien d'autres...
Un groupe qui m'a marqué à l'epoque a été Titanic, originaire des Pays Bas,
En effet le Groupe n'avait pas de bassiste et c'est Kenny ASS qui assurait les basses avec son pédalier 13 notes.
et une anecdote...il était chaussé de boots...bigre c'était vraiment exceptionnel à l'époque,
(Il a quitté le groupe quelques années après sa Creation)
J'ai eu le plaisir de les rencontrer à Saint-Tropez se balladant dans les rue de la cité dans ces années là.
Voici une vidéo ou vous pourrez remarquer le jeu au pédalier de Kenny ASS qui a mis de la mousse sous son pedalboard afin probablement d'amortir les touches au sol
https://youtu.be/BNy2aigt_EM
Ci-dessous, leur histoire...
http://www.rock6070.com/forumarchives/v ... f=8&t=7832
Le travail au pédalier 13 notes à touches courtes a été très utile pour perfectionner mon travail pieds et mains, mon prof de piano en était vert de rage car je passai plus de temps à jouer de l'orgue sur des thèmes jazzy que j'essayais de reproduire, plutôt que mes exercices au piano...
Et ceci en autodidacte, et j'avoue que celà m'a bien aidé.
La véritable révélation ca été pour moi le travail et la technique que Pierre SPIERS m'a enseigné comme je vous l'ai confié.
Il y a tellement à dire sur les performences personnelles de chacun d'entre nous...
La méthode de Marcel DUPRÉ est source d'enseignement, c'est certain.
Dans les œuvres écrites pour orgues, le pédalier joue un rôle trés important et comme tu l'as souligné, pour le jazz c'est plutôt flou.
Je vous joins un lien interessant de l'organiste Isabelle Sebah sur le travail du pédalier qui apporte de précieux conseils en la matière, toujours dans le classique.
http://www.orgue-isabellesebah.com/travail-du-pedalier/
L'exercice de pelade blues en Fa que tu as mis est super intéressant, ça nous permettra de faire un peu d'exercice à la maison
Merci a toi Alain
Une chose, vous utilisez la monophonie ou la polyphonie sur votre pédalier ?
Cette option étant fonctionnelle sur la Serie XK.
HAMMOND XK3-XLK3 Pro Classic - Leslie 3300WP - Roland BK-7m - Piano Technics SX-PR603 - Piano Yamaha P-515 - Enceintes M-AUDIO BX8 duo - Table de mixage Alesis Multimix
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Vimi26,
le A3 n'est pas vraiment au milieu, ça me parait plutôt à droite. Néanmoins, pourquoi pas, ça peut être une bonne position. J'ai aussi un vague souvenir d'avoir appris cette position.
Voici la photo du Lowrey Genie 44 :
https://d2ilkqzdeuw5x0.cloudfront.net/m ... 93de49.jpg
le A3 n'est pas vraiment au milieu, ça me parait plutôt à droite. Néanmoins, pourquoi pas, ça peut être une bonne position. J'ai aussi un vague souvenir d'avoir appris cette position.
Voici la photo du Lowrey Genie 44 :
https://d2ilkqzdeuw5x0.cloudfront.net/m ... 93de49.jpg
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Re: Comment jouez-vous au pédalier?
Bonjour Jean-Charles,
Merci beaucoup à toi, c'est bien ce que j'ai appris effectivement.
J'avais omis de préciser que sur la méthode que j'ai indiqué il n'y avait aucune reference sur l'étendue du clavier.
C'est en me souvenant avoir travaillé avec Pierre SPIERS que j'ai bien calculé le positionnement du A sur le lower manuel de l'orgue Lowrey de la Serie Magic Génie , modele Jubilee, qui est le nom du modele que je n'avais pas indiqué egalement et dont je joins la photo que j'ai retrouvé sur AF, où vous pourrez voir le detail des deux claviers décalés.
https://images.app.goo.gl/t32eYmdrizH3MTFy6
La série Magic Génie LOWREY a été ainsi nommée car elle comportait une fonction AOC "Automatic Organ Computer"
Il s'agissait d'une tablette nacrée sur la console et de couleur beige sur la droite que vous remarquerez sur la photo, qui lorsque on la mettait en fonction permettait par simple appuis d'un doigt sur le upper manuel suite à un accord de la main gauche sur le lower manuel, de pouvoir jouer la mélodie tout en "accord", une fonction très bien faite mais que je n'aimais pas utiliser dans la mesure où ce truc était "artificiel"...
Cet orgue était de belle facture et la tenue de main parfaitement équilibrée pour travailler avec les touches du clavier waterfall.
LOWREY aurait dû installer sur cet orgue, 2 claviers de 61 notes, c'est bien dommage....mais ca c'est du probablement à une histoire business à tout les coup...
J'avais acheté cet orgue ensuite chez FORTIN Pianos à Nice afin de bien bosser les différentes méthodes que P.SPIERS m'a enseigné.
Je l'ai conservé jusqu'en 1982 pour passer au D85 Yamaha sur lequel le son que nous aimons était déjà plus proche avec les languettes blanches qui remplaçaient les tirettes de chez hammond, sur ce magnifique modele d'une facture soignée, mais dont la technologie a été rapidement dépassée avec l'arrivée du numérique sur les séries FE et FS de chez Yamaha et consorts...
Voici la Bete... Vous remarquerez la position du LA 3 sur les trois claviers embarqué de cet orgue, le D85 etant équipe d'un petit clavier Synthé qui était interessant à jouer en supplément
https://images.app.goo.gl/HTXCx2JwxRX6Y8yM8
Une anecdote dont je vous ferai part sur un autre post dans le cadre de mon passage en tant que démonstrateur dans un magnifique Showroom de l'aire toulonnaise en 1979...et que tu as très bien connu Jcd
Bref, nous pourrons évoquer nos instruments et notre vécu sur un topic spécifique, ca pourra être interessant
Et pour en revenir à l'utilisation magistrale du pédalier, je vous partage cette video de Barbara Denerlin (2019), accrochez vos ceintures mes Amis, et vous remarquerez qu'elle pratique quasiment le talon-pointe, c'est tout juste...Magnifique
https://youtu.be/rrsdx7_qlNM
Merci beaucoup à toi, c'est bien ce que j'ai appris effectivement.
J'avais omis de préciser que sur la méthode que j'ai indiqué il n'y avait aucune reference sur l'étendue du clavier.
C'est en me souvenant avoir travaillé avec Pierre SPIERS que j'ai bien calculé le positionnement du A sur le lower manuel de l'orgue Lowrey de la Serie Magic Génie , modele Jubilee, qui est le nom du modele que je n'avais pas indiqué egalement et dont je joins la photo que j'ai retrouvé sur AF, où vous pourrez voir le detail des deux claviers décalés.
https://images.app.goo.gl/t32eYmdrizH3MTFy6
La série Magic Génie LOWREY a été ainsi nommée car elle comportait une fonction AOC "Automatic Organ Computer"
Il s'agissait d'une tablette nacrée sur la console et de couleur beige sur la droite que vous remarquerez sur la photo, qui lorsque on la mettait en fonction permettait par simple appuis d'un doigt sur le upper manuel suite à un accord de la main gauche sur le lower manuel, de pouvoir jouer la mélodie tout en "accord", une fonction très bien faite mais que je n'aimais pas utiliser dans la mesure où ce truc était "artificiel"...
Cet orgue était de belle facture et la tenue de main parfaitement équilibrée pour travailler avec les touches du clavier waterfall.
LOWREY aurait dû installer sur cet orgue, 2 claviers de 61 notes, c'est bien dommage....mais ca c'est du probablement à une histoire business à tout les coup...
J'avais acheté cet orgue ensuite chez FORTIN Pianos à Nice afin de bien bosser les différentes méthodes que P.SPIERS m'a enseigné.
Je l'ai conservé jusqu'en 1982 pour passer au D85 Yamaha sur lequel le son que nous aimons était déjà plus proche avec les languettes blanches qui remplaçaient les tirettes de chez hammond, sur ce magnifique modele d'une facture soignée, mais dont la technologie a été rapidement dépassée avec l'arrivée du numérique sur les séries FE et FS de chez Yamaha et consorts...
Voici la Bete... Vous remarquerez la position du LA 3 sur les trois claviers embarqué de cet orgue, le D85 etant équipe d'un petit clavier Synthé qui était interessant à jouer en supplément
https://images.app.goo.gl/HTXCx2JwxRX6Y8yM8
Une anecdote dont je vous ferai part sur un autre post dans le cadre de mon passage en tant que démonstrateur dans un magnifique Showroom de l'aire toulonnaise en 1979...et que tu as très bien connu Jcd
Bref, nous pourrons évoquer nos instruments et notre vécu sur un topic spécifique, ca pourra être interessant
Et pour en revenir à l'utilisation magistrale du pédalier, je vous partage cette video de Barbara Denerlin (2019), accrochez vos ceintures mes Amis, et vous remarquerez qu'elle pratique quasiment le talon-pointe, c'est tout juste...Magnifique
https://youtu.be/rrsdx7_qlNM
HAMMOND XK3-XLK3 Pro Classic - Leslie 3300WP - Roland BK-7m - Piano Technics SX-PR603 - Piano Yamaha P-515 - Enceintes M-AUDIO BX8 duo - Table de mixage Alesis Multimix